LE DIT TAHAR FENIS AMBASSADEUR DE MAROC A EU LE 28 FEVRIER 1778 SA DERNIÈRE AUDIENCE DU ST SARTINE MINISTRE ET SECRETAIRE D'ETAT AYANT LE DÉPARTEMENT DE LA MARINE QUI LUI A FAIT REMETTRE LE MÊME JOUR LES PRESENS QUE SA MAJESTÉ A DESTINÉ AU ROY DE MAROC.

Tahar Fenis Ambassadeur de Maroc

Numéro d'objet: 34498
Catégorie: Lithographie / Gravure / Eaux-Forte
Technique: Imprimé
Origine: Paris
Date: 1779
Support: Papier à la cuve

Recherche dans "Notes":

Tahar Fennich de son nom complet Sidi Tahar Ben Abdelhaq Fennich est un Caïd, ambassadeur marocain du temps de Mohammed III à la cour française de 1777 à 1778 auprès de Louis XVI. Il est aussi ambassadeur à la cour anglaise en 1773 auprès de George III. Tahar Fennich est le commandant de l'artillerie marocaine.

Tahar Fennich, né au sein d'une grande et ancienne famille de Salé d'origine andalouse, est le fils du puissant Pacha de Salé Abdelhaq Fennich. Appartenant à une lignée de corsaires, sa famille a notamment tissé des relations extérieures que le Sultan mit à son service. En 1777, il est désigné pour être ambassadeur aux Pays-Bas mais va finalement en France. Il arrive le 10 janvier 1778 à Paris et bénéficie d'une audience solennelle de la part de Louis XVI le 22 janvier de la même année, il lui remet à cette occasion une lettre du Sultan blâmant la mauvaise conduite de Louis de Chénier, consul à Salé. Son ambassade à Paris avait pour but de négocier à propos de l'échange des esclaves, cette entreprise échoue car Fennich ne soutint pas suffisamment le Sultan. En 1786, Tahar est désigné pour discuter avec le consul Thomas Barclay à propos du traité maroco-américain.


• Muḥammad aṣ-Ṣaffār (trad. Boussif Ouasti), Une ambassade marocaine chez Louis-Philippe: Rihlah al-faqîh Assaffâr ilâ Bârîz 1845 - 1846, Eddif, 2002, 256 p. (ISBN 9981090727 et 9789981090729), p. 53
« Informations » [archive] sur l'ouvrage original en français publié en 2002
• Jacques CAILLE, Les naufrages de la (Louise) au Maroc et l'ambassade de Tahar Fennich à la cour de France en 1777-1778, A. PEDONE (Paris), 1964, 40 p.
• Abdelaziz Riziki Mohamed, La diplomatie en terre d'Islam, L'Harmattan, 2005, 386 p. (ISBN 2296400299 et 9782296400290), p. 178 et 191
« Informations » [archive] sur l'ouvrage original en français publié en 2005


L'ambassade de Tahar Fennich (1777-1778)

Dans la nuit du 26 au 27 décembre 1775, le navire marchand
La Louise, du port de Nantes, fait naufrage près du cap Bojador. Le capitaine et vingt hommes de l'équipage peuvent gagner la côte, mais sont capturés par les habitants du pays et vendus plusieurs fois comme esclaves. Au mois d'avril 1776, le chargé d'affaires de France au Maroc, Chénier, a connaissance de l'accident et apprend que les naufragés se trouvent sur les bords de l'oued Noun, dans la plus déplorable situation. Il s'adresse immédiatement au sultan, Sidi Mohamed Ben Abdallah et lui demande d'agir en faveur de ses compatriotes.

P. Grillon,
Un Chargé d'affaires au Maroc. La Correspondance du consul Louis de Chénier
1767-1782, volume 1, 1767 à 1777, op. cit., p. 47.
Les causes de cette ambassade marocaine en France sont analysées en détail dans l'article de Jacques Caillé « Les Naufragés de la Louise au Maroc et l'ambassade de Tahar Fennich à la cour de France en 1777-1778 »,
Revue d'histoire diplomatique, juillet-septembre 1964, p. 225-264.
L'auteur retrace précisément l'aventure des naufragés français au Maroc (p. 225-241).
J. Caillé, « Ambassades et missions marocaines en France », art. cité, p. 56.

Le souverain rachète alors les Français. « Sidi Mohammed refusa le remboursement de la somme ainsi versée ; il aurait voulu qu'en échange le roi de France lui fasse remettre des Maures esclaves sur les galères de Malte. » Les négociations se prolongent sans aboutir entre les représentants du sultan et Chénier. Le sultan prend alors la décision d'envoyer en France un ambassadeur chargé d'offrir à Louis XVI les naufragés de la Louise. Le caïd Tahar Fennich est choisi pour remplir cette mission.
Le dernier ambassadeur marocain venu en France remonte à la fin du
XVIIe siècle. Durant ce siècle, les représentants du sultan partent à Versailles afin de conclure un traité de paix. L'ambassade de Tahar Fennich se déroule elle dix ans après la signature de l'accord de Marrakech. Comment est perçu l'envoi du Marocain en France ?
Le consul de Salé Louis de Chénier est le premier informé des projets de Mohammed III. Dès le 23 août 1777, il écrit au secrétaire d'État et ministre de la Marine : « [...] le sieur Soumbel me mande que Sidi Tahar Fennich [...] a ordre d'amener l'équipage du capitaine Dupuis et les autres Français disgraciés qui se trouvent ici. »

J. Caillé, « Ambassades et missions en France », art. cité, p. 57.
Tahar Fennich est aussi le commandant de l'artillerie marocaine. Il jouit de la faveur de son souverain. En 1773 il est envoyé comme ambassadeur du sultan à Londres. Puis il est désigné en 1777 pour se rendre aux Pays-Bas mais finalement Tahar Fennich est choisit pour diriger l'ambassade en France. En 1786, il discute les clauses du traité entre les Etats-Unis et le Maroc avec le consul américain Barclay.

Dans ce même courrier, il n'hésite pas à qualifier cette mission de « contradictoire et singulièrement arrangé » et de « commission aussi dispendieuses et aussi embarrassante».
Il désire par conséquent comme pour les missions marocaines précédentes l'éviter en faisant intervenir Soumbel :

Le même jour, 26 [août], j'expédiai un courrier au sieur Soumbel, pour l'engager à employer ses talents et ses ressources pour éviter les embarras de cette mission, et à profiter de l'inconstance de son maître pour ramener ce prince à une plus juste résolution et à renvoyer ces Français avec moins d'éclat. Je lui observai cependant de suspendre toute démarche à cet égard, pour peu qu'elle pût retarder la liberté et le départ de ces disgraciés.

L'envoi de Tahar Fennich gêne le consul de France à Salé parce qu'il la juge inutile. L'occasion ne correspond pas selon lui à un départ d'une ambassade. Cependant ces efforts sont cette fois limités. Il ne veut pas s'opposer au projet du sultan car il craint pour la vie de ses compatriotes prisonniers. Ainsi Louis de Chénier indique au comte de Sartine :

Lettre de Chénier au comte de Sartine du 23 août1777 de Salé, Archives Nationales, Affaires Étrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 156, original.
Lettre de Chénier au comte de Sartine du 23 août1777 de Salé, Archives Nationales, Affaires Etrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B

838, volume 14, 1777, p. 156, original.
Lettre de Chénier au comte de Sartine du 10 septembre 1777 de Salé, Archives Nationales, Affaires Étrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 158, original.

Il m'a paru convenir cependant de suspendre toute représentation et de ne rien opposer aux dispositions bizarres du roi de Maroc, dans cette circonstance, pour ne point retarder le départ des Français et pour ne point aigrir le caractère avide du prince, qui, de tous les moyens propres à manifester sa justice, ne saisit que ceux qu'il suppose se concilie le mieux avec ses intérêts et qui s'embarrasse peu de tout le reste.

Chénier accuse toujours le sultan Mohammed III d'agir par intérêt seulement. Il critique une fois de plus le fonctionnement de la « diplomatie » marocaine. Le sultan du Maroc s'en sert selon son raisonnement pour recueillir auprès des souverains européens uniquement des présents :

[...] la mission de Sidi Tahar Fennich dévoilera mieux que je ne l'ai fait les idées et les vues du roi de Maroc. Elle pourra servir en même temps à ma justification. [...]. Il n'a pas été en mon pouvoir,
Monseigneur, de détourner cette ambassade comme je l'ai fait avec succès dans d'autres occasions ; mais je n'ai été, dans celle-ci ni consulté ni prévenu, et la circonstance était trop délicate pour hasarder insinuation contraire aux dispositions de ce souverain et à l'utilité qu'il paraît en attendre.

L'appât du gain demeure selon le consul de France la principale motivation de l'envoi de
Fennich en France :

Lettre de Louis de Chénier au comte de Sartine du 10 septembre 1777 de Salé, Archives Nationales, Affaires Étrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 158, original.
Lettre de Louis de Chénier au comte de Sartine du 20 septembre 1777 de Salé, Archives Nationales, Affaires Etrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 162, original.
Les différents prétextes que le Roi de Maroc a fait intervenir pour éluder la réclamation des Français disgraciés qui étaient en son pouvoir, ne laissent aucun doute sur les vues intéressées qui ont dirigé ce Prince dans cette circonstance délicate ; et la résolution qu'il a pris d'envoyer ces Français avec un ambassadeur, est une preuve plus convaincante encore du motif d'intérêt qui le fait agir.

Dans le même courrier, le consul met bien en relation l'ambassade et l'intérêt recherché par le sultan : « [...] ce Prince n'envoie un ambassadeur à cette occasion, que pour intéresser davantage la générosité de Sa Majesté. »
Tahar Fennich s'embarque le 11octobre 1778 à Tanger sur un bâtiment rouennais. Il emmène avec lui les marins français et, de plus, six chevaux pour les offrir au roi de France. Après avoir fait escale à Gibraltar, Fennich arrive le 1er novembre suivant à Marseille. L'envoyé marocain, accompagné de sa suite et de l'interprète Ruffin, attaché à sa personne, arrive vers le 10 janvier 1778 à Paris. Il est reçu le 22 janvier en audience solennelle par le roi Louis XVI. Fennich lui remet à cette occasion une lettre de Sidi Mohamed Ben Abdallah, en date du 4 septembre 1777.
Dans son courrier, le sultan fait d'une part des reproches à Chénier pour son comportement au cours des négociations suivies en vue de la libération des naufragés français. D'autre part, le souverain marocain libération des naufragés français. D'autre part, le souverain marocain propose au roi de France un projet d'échange perpétuel des Européens tombés entre ses mains contre les Maures captifs dans les États chrétiens.
« Il ne semble pas que cette question ait fait l'objet de longues discussions ; en tout cas, il n'y fut pas donné suite. »

Lettre de Chénier au comte de Sartine du 18 octobre 1777 de Salé, Archives Nationales,
Affaires Étrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 170, original.
Lettre de Chénier au comte de Sartine du 18 octobre 1777 de Salé, Archives Nationales,
Affaires Etrangères, Correspondance consulaire, Maroc, B
838, volume 14, 1777, p. 170, original.
J. Caillé, « Ambassades et missions marocaines en France », art. cité, p. 57.


Mais la forme de la lettre du sultan a retenu l'attention des ministres français. Effectivement, Sidi Mohamed ne donne pas à Louis XVI le titre d'empereur de France. Sur l'ordre du comte Sartine, des négociations s'ouvrent avec Fennich à ce propos. Les autorités françaises obtiennent finalement l'accord de l'ambassadeur pour régler la question. Le secrétaire d'État et ministre de la Marine et le Marocain signent le 18 février 1778 un règlement protocolaire aux termes duquel « Sidi Mohammed ben Abdallah prenait l'engagement d'appeler désormais le roi Louis XVI « le plus grand des Chrétiens, l'Empereur de France » et, d'autre part, celui-ci promettait de donner au sultan « les titres et qualités du plus grand des Musulmans, l'Empereur du Maroc et du Maghreb ».
Tahar Fennich quitte Paris avant la fin du mois de février 1778. Il s'embarque le 16 mars à Toulon sur la frégate royale la Gracieuse et arrive dix jours plus tard à Tanger.

Historique:

Nom d'une célèbre famille slaouie d'origine andalouse, les Fennich se sont autrefois illustrés par leurs influences au sein de la cité corsaire avant d'atteindre la Cour des sultans alaouites. Au XVIIe siècle, les habitants de Salé feront la connaissance d'Abdelhaq Fennich, puissant Pacha de la ville de 1738 à 1757, à qui ils doivent la restauration et la fortification de la ville côtière. Seize ans plus tard, son fils Tahar, devenu commandant de l'artillerie marocaine, est nommé ambassadeur du sultan Moulay Mohammed Ben Abdellah à Londres, aux Pays-Bas puis en France. Bien que son père soit par la suite démis de ses fonctions de Pacha, Tahar Fennich deviendra aussi, en 1786, le négociateur du royaume chérifien pour le traité entre le Maroc et les États-Unis.
Nous sommes en 1748. Le futur Mohammed III vient d'être nommé calife de Marrakech par son père le sultan Moulay Abdallah. Une nomination qui facilitera son intronisation, en 1757, 9 ans après, suite au décès de son père. Sans opposition aucune, il devient ainsi le 18ème sultan du royaume, après Moulay Rachid. Roi itinérant, il sera l'un des sultans alaouites ayant choisi Rabat comme capitale impériale, sans pour autant y élire domicile fixe.
Le Maroc, pays ami de l'Orient et de l'Occident sous Mohammed III
Son règne est surtout marqué par les bonnes relations diplomatiques qu'il entretiendra avec presque toutes les puissances d'Orient ou d'Occident, de l'empire ottoman aux États-Unis d'Amérique.
Pour cela, il déploie plusieurs ambassadeurs et consuls notamment en Europe, dont Tahar Fennich qu'il dépêchera d'abord en Angleterre en 1773 auprès du roi George III, puis aux Pays-Bas pour renforcer les relations diplomatiques et commerciales du royaume chérifien avec l'Europe, avant que le fils d'Abdelhaq ne regagne le Maroc pour des missions au sein de la cour du sultan.
Quatre ans plus tard, Tahar Fennich est choisi par Moulay Mohammed Ben Abdellah pour le représenter auprès de Louis XVI, suite à la fameuse histoire des «naufragés de la Louise».
«Dans la nuit du 26 au 27 décembre 1775, le navire marchand La Louise, du port de Nantes, fait naufrage près du cap Bojador. Le capitaine et vingt hommes de l'équipage peuvent gagner la côte, mais ils sont capturés par les habitants du pays et vendus plusieurs fois comme esclaves», rapporte Rabih Saied dans «le regard français sur les envoyés marocains du XVIIe et XVIIIe siècles» (Mémoire de D.E.A., Université Paris VIII, Vincennes Saint-Denis, 2000).
La France, via son chargé d'affaires au Maroc, Louis de Chénier, saisit le sultan qui achète les naufragés mais refuse de se faire rembourser. «Il aurait voulu qu'en échange, le roi de France lui fasse remettre des Maures esclaves sur les galères de Malte», rapporte Rabih Saied qui cite le livre «Ambassades et missions en France» de Jacques Caillé.
«Les négociations se prolongent sans aboutir entre les représentants du sultan et Chénier. Le sultan prend alors la décision d'envoyer en France un ambassadeur chargé d'offrir à Louis XVI les naufragés de la Louise. Le caïd Tahar Fennich est choisi pour remplir cette mission.»
Une mission dénoncée par les Français du Maroc et le comte de Sartine
Le déplacement en France de Tahar Fennich gênera même le consul français au Maroc. «Il n'a pas été en mon pouvoir, Monseigneur, de détourner cette ambassade comme je l'ai fait avec succès dans d'autres occasions», écrit-il au comte de Sartine du 20 septembre 1777.
Tahar Fennich se déplace à Tanger, puis il quitte le port de cette ville le 11 octobre 1777 à bord d'un navire rouennais, accompagné de son interprète, de marins français et de «six chevaux pour les offrir au roi de France», toujours selon Saied qui cite Jacques Caillé. L'ambassadeur de Moulay Mohammed Ben Abdellah fait escale à Gibraltar avant d'arriver le 1er novembre à Marseille, puis le 10 janvier 1778 à Paris. Mais il est intercepté par le comte de Sartine, comme le rapporte Pierre Grillon dans son article «La correspondance du consul général Louis Chénier, chargé d'affaires de France au Maroc (1767-1782)», paru dans la «Revue d'histoire moderne et contemporaine» (1963).
«Un caïd de la Cour, Si Tahar Fennich, était chargé de remettre au roi (de France, ndlr) une lettre – d'ailleurs très hostile au consul Chénier – qui commençait par (…) ‘au plus grand des Français'. La formule était inadmissible, et le comte de Sartine n'accepta la lettre qu'après avoir fait signé à Sidi Tahar Fennich une convention par laquelle le sultan s'engageait ‘à donner par la suite à l'Empereur de France, dans toutes les lettres qu'il lui écrirait, les titres et qualités de plus grands des Chrétiens, l'Empereur de France'.»
Pierre Grillon
Le négociateur du Traité de Marrakech entre le royaume et les États-Unis
Tahar Fennich sera reçu le 22 janvier 1778 en audience solennelle par le roi Louis XVI. Il lui remet à cette occasion la lettre de Sidi Mohamed Ben Abdallah, en date du 4 septembre 1777, avant quitter la France plus tôt que prévu. Il part de Paris à la fin du mois de février 1778 et embarque, le 16 mars, à Toulon sur la frégate royale la Gracieuse. Il arrive le 26 mars à Tanger.
Mais puisque Louis XVI ne donnera pas de suites à la lettre du sultan, notamment sur le point concernant l'échange de Français contre des Marocains prisonniers, un autre diplomate est alors dépêché en France dès 1981. Il s'agit de Raïs Ali Pérez, envoyé en France dès le mois de février 1781.
Mais si la mission de Tahar Fennich en France ne sera pas couronnée de succès, il retournera au sein de la Cour de Mohammed Ben Abdellah où il prouvera son efficacité. Il sera ainsi chargé, avec Thomas Barclay, consul américain à Paris, de négocier un traité entre le Maroc et les États-Unis sur la base d'un projet établi par les commissaires.
«Barclay et les Marocains parviendront rapidement à un accord sur le Traité d'amitié, appelé aussi Traité de Marrakech. Il sera scellé par le sultan, le 23 juin et livré à Barclay le 28 juin», rapporte l'Ambassade des États-Unis au Maroc dans un article sur les relations maroco-américaines. «Le traité sera signé par Thomas Jefferson à Paris le 1er janvier 1787, John Adams à Londres le 25 janvier 1787 puis sera ratifié par le Congrès américain le 18 juillet 1787».
Ce traité, négocié par Tahar Fennich, marquera le début des relations diplomatiques entre les deux pays et sera même le premier traité signé entre les jeunes États et une nation arabe, musulmane et africaine.