BZIM

Parure de poitrine

Numéro d'objet: 22634
Catégorie: Bijou
Technique: Argent filigrané
Origine: Mogador / Essaouira
Date: 1910
Support: Metal

Recherche dans "Notes":

La fibule un bijou fonctionnel comprenant une épingle à tête perforée, reliée à un anneau, servait à maintenir le vêtement des femmes berbères, et faisait partie de la dot de la mariée.
Les fibules sont confectionnés en argent ou en argent doré, moulé, martelé et ciselé avec de l'émail coloré. Leurs formes sont diverses. Ils peuvent évoquer la patte ou la griffe d'un chacal protégeant du mauvais sort ou comprendre des rosaces ou des triangles. Les fibules peuvent êtres reliés par des chaînes ou des ornements pectoraux. En ville, ils sont fabriquées en or martelé, ajouré et ciselé et peuvent comprendre des perles, des rubis et des émeraudes.

Historique:

Il faut distinguer les bijoux citadins des bijoux ruraux. Les bijoux citadins sont généralement en or finement ciselé de motifs, floraux pour la plupart, très légèrement creusés, rehaussés de pierres précieuses souvent en cabochon (émeraudes, diamants, grenats, rubis très clairs dits de "Fès"), ils peuvent atteindre une grande magnificence. Ils sont surtout utilisés pour les femmes. Le bijou pour celles-ci est un complément essentiel de leur tenue de fêtes. Les hommes, quant à eux, utilisent le plus souvent des bijoux en argent. Les bijoux ruraux, à la campagne, dans le Sud surtout, le goût pour la parure est très vif, et les bijoux berbères ont eux aussi leur somptuosité. Les plus beaux sont en argent, d'autres sont en bronze malgré cela ils gardent une grande noblesse. Ils sont d'une exceptionnelle pureté de lignes, avec leurs dessins géométriques et parfois quelques motifs floraux. La verroterie et la cire de couleur y remplacent souvent les gemmes et l'émail. Outre la bijouterie, le travail des métaux comporte essentiellement la ferronnerie (emploi du fer pour la réalisation notamment de grilles, de fenêtres, de balcons), le damasquinage (originaire de Syrie, incrustation dans le métal des fils lisses ou torsadés en cuivre, en argent et en or), la dinanderie (pièces emboutées), et le travail du maillechort (alliage de cuivre, de zinc et de nickel, dont l'éclat blanc rappelle celui de l'argent). Les métaux utilisés dans tous ces métiers sont l'argent, le cuivre et leurs dérivés.
La bijouterie en argent est surtout présente dans le sud, à Agadir, Taroudant, Tiznit, Goulimine, Laâyoune, et Essaouira où le métal se présente sous forme de boules ou de poudre. La dinanderie et la ferronnerie se trouvent dans les villes, particulièrement à Fès, où elles participent à l'architecture des grands édifices : palais, mosquées... On peut également voir les dinandiers à l'oeuvre dans les souks où ils vendent plateaux, lanternes rehaussées de verre coloré et récipients divers qu'ils ont ciselés ou damasquinés.
Les motifs retrouvés sur les bijoux marocains sont inspirés par diverses influences culturelles qui coexistent au Maroc telles que l'orient, l'Afrique et l'Europe.

Bibliographie:

Arts et Cultures du Maroc p.135