ISRAEL ABIHSERA
Portrait de rabbin
Numéro d'objet: |
21990 |
Catégorie: |
Photographie |
Technique: |
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Origine: |
Tafilalet |
Date: |
1920 |
Support: |
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Historique:
LE 8 Janvier ( 5 Chevat 5744 ) , Rabbi Israel ABEHASSERA, familièrement appelé BABA SALE s’éteignit en Israel, à Nétivot, village du Neguev fondé et peuplé par des dizaine de milliers de juifs d’Afrique du Nord. Par une triste journée d’hiver, ses fidèles affluèrent des dizaines de milliers pour ses funérailles, venant de tous les coins du pays. La presse israélienne estima à plus de cent mille le nombre de personnes qui vinrent accompagner le saint homme à sa dernière demeure.
A l’origine , la famille portait le nom d’ELBAZ. L’un des aieux, le rabbin Shmouel Elbaz était le chef spirituel de sa communauté ; un jour qu’un capitaine lui refusa l’accés de son navire, parce qu’il n’avait pas assez d’argent, notre rabbin s’assit sur sa natte, pria et prit ainsi la mer à la stupeur des témoins ; Shmouel changea de nom alors et s’appela Abehassera qui veut dire « le père de la natte ».
La dynastie venait d’étre fondée.
Rabbi YAKOV Abehassera (grand pére de Rabbi Israel ) fut célèbre avant de naitre. Son pére Rabbi Messaoud eut un reve : que leur fils illuminerait le monde par sa sainteté.
A l’àge de 13 ans, le jeune Yakov, déjà initié par son père à la Bible et au Talmud, s’adonna à l’étude de la kabale. Mordéhai ben Shaoul, kolleleman venu de Jerusalem étudia avec Rabbi Yakov le traité de HAGUIGA. ; émerveillé par les commentaires cabalistiques qu’il entendait pour la première fois, il invita la communauté à nommer le jeune rabbin Yakov au poste de juge et de rabbin.
De nombreux récits prodigieux illustrent cette figure du 19° siècle, dans un monde où le surnaturel cotoie le naturel.
Il avait l’habitude de se réveiller à Minuit pour lire le « tikoun hatsot » consacrant le reste de sa nuit à l’étude et la méditation. Une nuit, un de ses serviteurs entendit une voix étrangère provenant de la chambre de son maitre qui était censé etre seul. S’approchant pour voir, il fut aveuglé par une lumière éblouissante. Il ne retrouva la vue qu’aprés avoir promis à son maitre de ne pas dévoiler le secret de la visite céleste qu’il venait de recevoir.
Une autre fois, Rabbi Yakov était l’hote d’un riche. Pendant le repas, un agneau échappé du bercail s’approcha du rabbi ; le rabbin l’observa et lui dit : « rejoins ton bercail, je ferai ce que tu me demandes ». Il expliqua alors à ses convives : « Voyez vous, cet agneau incarne l’ame sainte d’un talmid hakham, le tikoun de son ame exige un abatage spécial avec de fortes kavanot et la consommation de sa chair dans un repas rituel pour l’accomplissement d’une mitsva ». Quelques jours plus tard, le maitre de maison accompagnait son hote à son départ, il entendit une voix mystèrieuse qui soufflait à Yakov Abehassera « tu as sauvé mon ame. D’ t’accordera la grandeur et la vie ».
Au déclin de sa vie, rabbi Yakov prit la route d’Eretz Israel après avoir maintes fois ajourné son voyage. Mais la mort le surprit en 1880 non loin d’Alexandrie en Egypte. La mort le surprit-elle ? On raconte que le saint rabbin avait prévu sa fin et prévenu ses proches. Une dizaine d’ouvrages d’exègèse, d’éthique, de commentaires talmudiques, de kabale, de responsa et de poèmes liturgiques furent publiés après sa mort.
Rabbi Israel Abehassera, BABA SALE, était le petit fils de Rabbi Yakov. IL naquit en 1890 à Rissani au Tafilalet. Déjà enfant, il fit preuve d’une grande intelligence et d’une aptitude exceptionnelle pour les études. A 17 ans il prit la direction de la yéchiva qui portait le nom de son grand père. A 28 ans, il était nommé Dayan (juge) au tribunal rabbinique. En 1963, agé de 73 ans, Baba Salé immigra en Israel.
Tout comme son ancètre, c’était un kabaliste adonné à la méditation et à la contemplation. Il utilisait les prières des textes manuscrits du grand père Rabbi Yakov sur les kavanot, élaborées par le ARIZAL et connues de rares initiés.
Son modeste domicile à Netivot était ouvert à tous, Ses adeptes affluaient de tous les coins du pays. Il recevait chacun écoutait son récit, le bénissait, lui donnait une bouteille d’eau bénite par lui et le renforçait dans sa foi. Cette eau du robinet, comme il l’expliquait lui-meme n’avait aucun pouvoir transcendant ; son efficacité naissait de la rencontre d’une foi, de celle d’une bénédiction, celle du saint homme.et dans son travail grace au conseil et à la bénédiction qu’il reçut du saint homme.