MARIAGE ENTRE ABRAHAM BEN MOSHE BEN AVRAHAM BEN MESSOD BEN HAMOU ET AICHA BAT AVRAHAM BEN SHLOMO BEN SOUSSAN

Ketubba - Acte de mariage témoins Maklouf ben Zekri Yossef Monsano

Numéro d'objet: 21674
Catégorie: Objet cycle de la vie
Technique: Encre
Origine: Fès
Date: 1821
Support: Papier

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Mariage entre Abraham ben moshe ben avraham ben messod ben Hamou et Aicha bat avraham ben shlomo ben Soussan

Title [כתובה. פאס, מרוקו, תקפ"א]
Title.Alternative [Ketubbah. Fez, Morocco, 1821]
Imprint פאס, מרוקו, כא בשבט תקפ"א
Contributor בן חמו, אברהם בן משה בן אברהם בן מסעוד
Contributor בן סוסאן, עישא בת אברהם בן שלמה בן אלעזר
Contributor מנסנו, יוסף
Year כא בשבט תקפ"א
Format נייר
Language heb
Gen. Note חתן: אברהם בן משה בן אברהם בן מסעוד בן-חמו; כלה: עיישא בת אברהם בן שלמה בן אלעזר בן-סוסאן; עד: מכלוף בן זכרי; עד: יוסף מאנסאנו
Gen. Note החתן מתחיב שלא ישא אשה אחרת עליה ושלא יוציאנה ממדינה זו למדינה אחרת כי אם על פיה ורצונה.
Gen. Note לאחר נוסח הכתובה, שטר ויתור של הכלה על המגיע לה מעזבון אמה Et, Aicha bat avraham ben shlomo ben Soussan Fes:21 shevat 5581=1821
Témoins:Maklouf ben Zekri
Yossef Monsano

Historique:

Vous connaissez peut etre l'expression « Zid Liha Fel Kteba » (rajoute lui dans sa Ketouba) : expression dite au mari pour complimenter sa femme. Mais quel en est le sens reel? Voici quelques precisions sur la signification de la Ketouba.
La Ketouba est le contrat de mariage et par lequel le mari s'engage à subvenir aux besoins de sa femme durant leur mariage, de meme que les modalites en cas de divorce et de deces. C'est un acte notarié qui protège les interets financiers de la femme.
Cet acte de mariage fut instaure en 80 av J.C. par Simeon ben Chata'h.
Au Maroc 2 types de contrats etaient utilises : celui des Tochavims (autochtones) qui correspondait au droit talmudique et celui des Megorachims (expulses) donc des juifs Espagnols venus se refugier au Maroc, appelee aussi loi Castillane.
Dans l'acte des Tochavims, si le mari decedait ou divorcait, la totalite des sommes inscrites sur la Ketouba revenait a la femme. Le montant de la Ketouba a ete fixe par la Takana de 1497 a un minimum de 20 onces d ‘argent. Elle comprenait ensuite 3 parts : le supplement à la dote legale, le don du mari et l'apport de la femme. C'est pourquoi le montant de la Ketouba donnait lieu a des tractations importantes entre les peres des deux époux.
Dans l'acte des Tochavims, inspire du droit espagnol, une sorte de communauté de biens etait mise en place et en cas de déces du mari il y avait partage entre les enfants et la femme. Le régime castillan interdisait aussi la polygamie, ce qui etait spécifié dans la Ketouba.
Certaines familles choisissaient parfois la loi musulmane ou Sadaq pour le mariage, au lieu de la Ketouba. Cette pratique subsistait encore a la fin du XVI eme siècle et debut du XVII eme siècle.
A la fin du XII eme siècle, certains prirent l'habitude d'inscrire des sommes faramineuses pour montrer leur volonté de ne pas divorcer, ce qui provoquait de véritables drames en cas de séparation. Entre 1947 et 1955 une unification des 2 contrats a été faite par le tribunal rabbinique, largement basée sur la loi
Castillane.
La Ketouba était un veritable acte notarié, donc signe en présence du sofer (notaire représentant l'autorité rabbinique) Cette signature se faisait avant le jour du mariage et la Ketouba était lue pendant la cérémonie. Ce sont les parents de la mariée qui gardaient la Ketouba en leur possession, pour proteger leur fille en cas de probleme.
De nos jours la Ketouba est signée en presence du rabbin et de deux temoins mais n'a plus sa fonction initiale puisque c'est l'acte de mariage civil qui prévaut. Maintenant elle sert comme preuve de mariage religieux et de certificat de judaicité pour les futurs enfants.
La Ketouba était écrite en araméen et à la main. Le papier sur lequel est écrit le contrat n'a pas d'importance, il etait très différent d'une region à une autre et selon les époques. Dans certaines régions la ketouba etait rédigée sur un beau parchemin et illustrée par des artistes. A Mogador, David Elkaim a pendant des annees décoré toutes les Ketouboths des juifs de la ville.


Bibliographie:

Ket.collection de la JNUL(voir site+doc manuscrite)
Goldenberg,p.262
Vie juive au maroc:p.109
Attal:p.17,n°57-85
Malka,essai..:p.71
Jewish art,vol18:p.168-191
Sabar,ketoubah:p.349-360
Sabar,Mazal Tov
Klagsbald,l'art culturel...:p.148
Klagsbald,a l'ombre....:p.126
Christie's,oct.80:n°50-54
Juifs du maroc I et T:p.117
Zafrani,juifs du maroc:p.94
Hanania Dahan:p.103-104