ROULEAU D'ESTHER

Megillat

Numéro d'objet: 21646
Catégorie: Objet cycle de l'année
Technique: Argent découpé et ciselé
Origine: Tanger
Date: 1920
Support: Metal

Recherche dans "Notes":

Messod di shmuel Lasry

Historique:

Qui doit (latsét lidé 'hova) écouter et entendre la lecture de la Méguila d'Esther ? Les femmes et les hommes et les garçons à partir de l'âge de leur bar mistva (13 ans et un jour) et les filles à partir de l'âge de leur bat mitsva (12 ans). Il faut en lire ou en entendre TOUS les mots, c'est pour cela qu'il vaut veiller au silence pendant la lecture malgré l'ambiance de fête et malgré les expressions de colère que l'on manifeste chaque fois APRÈS QUE se dit le nom de l'ennemi Amane. Veiller à ne commencer ces manifestations qu'après la lecture du nom de Amane, et non pas avant ni pendant, à revenir ensuite immédiatement au silence pour que tous entendent bien le lecteur.
Si l'homme a lu ou entendu la lecture à la synagogue, il se fera un devoir de délicatesse de la relire à la maison pour son épouse et ses proches qui n'auraient pas pu s'y rendre. Cela est particulièrement important en cette fête où le rôle saint et puissant de la femme est mis en évidence car elle même doit entendre la méguila.
Même les endeuillés (avélim) vont écouter la méguila à la synagogue.
On dit les bénédictions debout.
On écoute la méguila d'Esther deux fois, une fois le soir et une fois le matin. Comme on devrait la lire soi-même, il faut avoir l'intention explicite de déléguer le lecteur pour qu'il nous remplace. Sinon la mitsva n'est pas réalisée.
Avant de lire la méguila (le rouleau), on déroule (pochét) entièrement le rouleau. Généralement on le replie (méqappélét) trois fois sur lui-même.
Le soir, on fait quatre bénédictions (voir Tou bi Chevate dans les fêtes pour comprendre comment sont bâties les bénédictions) ; 3 bénédictions avant la lecture : âl miqra méguila (de lire la méguila), ché âssa nissim laavoténou (qui a fait des miracles pour nos pères), ché hé'héyanou(qui nous a fait vivre). Et une bénédiction ensuite (harav éte rivénou, qui lutte pour nos combats) après avoir enroulé (golélim)le rouleau .
Le matin, les Sépharadim ne disent que les 2 premières bénédictions.
Pendant la lecture, tout le public dit ensemble quelques versets qui seront lus ensuite par le lecteur de la communauté (comme iche yéhoudi, un homme juif, etc).
On lit d'un seul souffle le nom des 10 fils d'Amane (Esther 9, 6-9).

Bibliographie:

La vie juive au Maroc:p.80
Laredo:p.173